La semaine académique du créole sur le thème de la chanson populaire !

Semaine du créole 2023 affiche

Rendez-vous majeur depuis une vingtaine d’années, la semaine académique du créole a pour vocation de promouvoir la langue vivante régionale créole dans les écoles, collèges et lycées.
Elle se déroulera du 06 au 10 mars 2023, en collaboration avec la région académique de la Martinique.

Rendez-vous majeur depuis une vingtaine d’années, la semaine académique du créole a pour vocation de promouvoir la langue vivante régionale créole dans les écoles et EPLE de la région académique Guadeloupe.

La semaine académique du créole, édition 2023, se tiendra du 06 au 10 mars 2023, dans tous les établissements des premier et second degrés et sera menée pour la deuxième année consécutive, en collaboration avec la région académique de la Martinique.

Le thème retenu est « la chanson populaire » ou chanté popilè ka kadansé vi a Gwadloupéyen ».

Cette semaine constitue un temps fort permettant de valoriser les apprentissages et les compétences langagières des élèves et participe à l’exposition du plus grand nombre des élèves à la langue et à la culture créoles.

Elle s’inscrit dans le projet académique « Réussir en territoire insulaire, archipélagique et multilingue » dont une des volontés est de prendre en compte toutes les composantes culturelles, patrimoniales et linguistiques qui constituent le territoire.

Cette semaine se veut un temps de monstration d’actions et de projets pédagogiques, engageant avant tout la participation des élèves et plus largement celle de l’ensemble de la communauté éducative, dans des activités de réception et de production langagières (Quiz, écriture de texte à dominantes narrative, explicative, descriptive ou explicative, jeux numériques, blind-test, rédaction d’articles, interviews d’artistes, réalisations d’affiches, chasse au trésor…) explorant la multiplicité des possibles offerts par le thème retenu et envisagés.

Semaine du créole 2023 affiche

Pour aller plus loin...

La chanson populaire ou "lè chanté popilè ka kadansé vi a Gwadloupéyen"

La transmission culturelle par l’oralité ou « oraliture » occupe une place prépondérante dans les sociétés créoles. Les mythes, contes, proverbes, devinettes ou chansons sont autant d’éléments témoignant de la diversité de ce patrimoine immatériel.
La semaine académique du créole se propose d’explorer la chanson populaire créole. Genre peu défini, la chanson populaire passe pour une courte pièce chantée, alliance de paroles et de musique, de couplets et de refrain, qui parlant au plus grand nombre, touche les cœurs et se fixe dans les mémoires.
Genre ouvert, la chanson populaire peut aborder tous les sujets et scande tous les moments de vie quotidienne, autant d’aspects qui questionnent sa genèse. De l’expression spontanée à la commande, en passant par la composition artistique pure, elle répond à un besoin d’expression individuelle ou collective de témoigner, de se moquer, de raconter, de s’épancher, de dénoncer, de se décharger, de se remémorer ou encore de se fortifier. La chanson populaire créole est de fait un support des plus à propos pour travailler avec les élèves, la temporalité, les types de discours et de registres.
Étudier la chanson populaire créole c’est questionner un discours, un récit, une intention, une voix ou une langue que la musique contribue à sublimer. C’est également amener les élèves à appréhender l’évolution de la société créole, société plurielle, faite de nombreuses dualités telles que la cohabitation du français et du créole, la tension dans la chanson traditionnelle entre « l'authentique » et le « doudouisme », la disparition de certains genres musicaux et registres au profit d’autres, les relations plus ou moins harmonieuses entre les différentes composantes de la
société créole, la place faite aux représentations et préjugés et leurs effets etc. Comment ces spécificités et antagonismes façonnent-ils la chanson populaire ?
La chanson populaire créole s’est longtemps fait entendre dans les maisons (comptines et berceuses), dans les bals, carnavals (les chansons satiriques), sur les lieux de travail (chanson de labour, scieurs de long…), dans les bouches de marginaux éconduits, des miséreux désargentés,
du peuple pleurant des politiques prématurément partis, à Noël (les chansons profanes), les veillées mortuaires (les chansons de Germain Calixte…), à l’occasion des fêtes patronales, des spectacles folkloriques, des campagnes politiques…
Travailler sur la permanence et l’évolution des lieux d’expression de la chanson populaire permet d’étudier avec les élèves les niveaux de langue, thèmes, champs lexicaux et surtout la question de l’énonciation.
Certaines chansons populaires ont traversé le temps sans que parfois l’on puisse en identifier la source. Comment perdurent-elles ? Se réinventent-elles ? Si oui, comment ? Pourquoi continuent-elles de plaire ?


Du collège au lycée, les perspectives et supports de travail, adossés aux entrées, axes et thématiques des programmes des collège et lycée, sont nombreux : création de saynètes, enregistrements vidéo et/ou audio, exposition, création de jeux numériques, webinaire, écriture
d’invention, article, échanges inter-îles…
Le travail conduit, au cours de l’année par les équipes pédagogiques sur la question, connaîtra son paroxysme, à l’occasion de la semaine académique du créole, au travers d’actions d’envergure, permettant aux élèves de faire montre des compétences acquises dans les différentes activités langagières travaillées en classe ou à l’occasion de projets culturels et/ou interdisciplinaires.
Les actions de valorisation revêtiront des formes riches et variées qu'élèves et enseignants sont invités à construire ensemble, en associant si possible les familles, les associations et partenaires culturels.

 

 

Mise à jour : mars 2023